domingo, julho 18, 2004

18 de Julho de 1936 - 18 de Julho de 2004

Comemora-se hoje o sexagésimo oitavo aniversário do levantamento nacionalista espanhol, que deu início à Cruzada de 1936-1939 empreendida em defesa das mais profundas tradições do Ocidente contra a barbárie marxista. Ao longo desta semana, relembraremos a Guerra de Espanha numa série de textos de vários autores e continuaremos a publicação da poesia nacionalista do conflito. Aqui fica, por ora, um notável texto da autoria de Robert Brasillach e Maurice Bardèche, extraído da sua "Histoire de la Guerre d'Espagne", originalmente publicada em 1939:
 
"Dans les années qui ont suivi la Grande Guerre, les divers mouvements nationalistes, soit vainqueurs, soit candidats au pouvoir, quelles que fussent leurs divergences, ont apporté chacun un trait particulier et renforcé la notion d'une révolution universelle, analogue à celle qui brûla toute l'Europe en 1848 par exemple. Mais, alors que toutes les doctrines diverses ou bien attendaient encore le pouvoir ou bien s'étaient emparé sans longue guerre (même le national-socialisme allemand), une lute terrible éclatait sur l'une des plus nobles terres de l'Europe, et opposait en combats sanglants le fascisme et l'antifascisme. L'Espagne ainsi achevait de transformer en combat spirituel et matériel à la fois, en croisade véritable, la longue opposition qui couvait dans le monde moderne. Ses brigades internationales, des deux côtés, scellaient dans le sang les alliances. Pour toute la planète, des hommes ressentaient comme leur propre guerre, comme leurs propres victoires et leurs propres défaites, le siège de Toledo, le siège d'Oviedo, la bataille de Teruel, Guadalajara, Madrid et Valence. Le coolie chinois, le manoeuvre de Belleville, le voyou perdu dans les brouillards de Londres, le chercheur d'or pauvre et deçu, le maître des paturâges hongrois ou argentins, pouvaient tressaillir d'angoisse ou de plaisir devant quelque nom mal ortographié, sur quelque journal inconnu. Dans la fumée grise des obus, sous le ciel en feu parcouru par les avions de chasse, russes contre italiens, les contradictions ideológiques se résolvaient en cette vieille terre des actes de foi et des conquérants, par la souffrance, par le sang, par la mort. L'Espagne donnait sa consécration et sa noblesse définitive à la guerre des idées.
 
Ainsi se créent les mythes. L'homme à qui Mussolini a déclaré tout devoir, Georges Sorel, a longuement expliqué dans les "Réflexions sur la violence", la valeur créatrice des mythes. "Il importe fort peu, déclarait-il, de savoir ce que les mythes renferment de détails destinés à apparaître sèchement sur le plan de l'histoire future, ce ne sont pas des almanachs astrologiques... Il faut juger les mythes comme moyens d'agir sur le présent". Les flammes de la guerre espagnole ont achevé de donner à ces images leur pouvoir d'expansion et leur coloration religieuse.
 
C'est parce que la guerre d'Espagne a pris cet aspect, n'en doutons pas, qu'elle a déchaîné de toute part les passions, et nous concéderons volontiers aussi que c'est dans cette mesure qu'elle peut devenir un danger par ses conséquences. Mais il ne faut pas oublier, au delá de toutes les entités idéologiques, un fait beaucoup plus simple: elle a barré la route au communisme internationale.
 
(...)
 
Enfin, cette longue lutte nous aura permis de saluer, en toute impartialité, la renaissance d'un grand peuple. En mettant les choses au pire, et même si l'Espagne devait se rendormir, elle aurait présenté au monde, pendant ces trente mois, des images assez exaltantes et assez belles pour mériter d'être admirées et aimées. Les choses humaines, certes, ne vont pas sans alliage: il y a eu, sans doute, des erreurs, de même que de l'autre côté, quels que puissent être les crimes véritablement effroyables et l'extraordinaire perversité morale des marxistes au pouvoir, il y a eu chez beaucoup de combattants du courage, des sacrifices et de la foi. Mais la justice de la cause, mais le sursaut après ces longs mois de duperies et de fautes qui ont précédé la Révolution nationale, mais la beauté des instants le plus hauts de cette guerre (Tolède, Oviedo, la Cabeza), le sens exact de la discipline, l'exaltation nationale, ont fait de l'Espagne en lutte, même pour ceux à qui elle était dejá chère, auparavant, une sorte de révélation nouvelle. L'un des fruits les plus étonnants et les plus beaux du péril aura été l'union. Quoi qu'il en soit des certains  récits difficiles à vérifier, il est sûr que les promoteurs de la Révolution Nationale venaient de plusieurs points de l'horizon: traditionalistes, libéraux, fascistes, républicains. Ils se sont tous reconciliés, ceux qui étaient partis de la vérité et ceux qui étaient partis de l'erreur dans le même amour de la nation espagnole. Nous qui avons été les témoins, n'oublions pas nos souvenirs".

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