quinta-feira, agosto 03, 2006

Nova entrevista de Monsenhor Malcolm Ranjith


Monsenhor Malcolm Ranjith, que já apresentamos aos leitores d'"A Casa de Sarto", concedeu uma nova entrevista, desta vez à Agência Apic, onde uma vez mais profere interessantes afirmações sobre o problema da reforma da reforma litúrgica, de que destacamos os seguintes pontos:

Q.: Vous avez récemment affirmé dans le quotidien catholique français La Croix que la réforme liturgique du Concile Vatican II n’avait “jamais décollé“. Ces mots ont surpris de nombreuses personnes…

R.: Je suis surpris, car je ne l’ai pas dit ainsi et ce n’est pas vrai. Je voulais dire que la réforme conciliaire - avec le renouveau spirituel attendu, avec les catéchèses profondes qui devaient relancer l’Eglise face au contexte séculariste - avait donné des résultats qui ne sont pas si positifs que cela. La réforme a bien décollé. Ainsi, l’utilisation de la langue vernaculaire est une chose positive, car tout le monde peut comprendre ce qui se passe à l’autel ou lors des lectures. De même, pour le sens de communion qui s’est développé. Mais ces éléments ont parfois été un peu trop accentués en abandonnant certains aspects positifs de la tradition de l’Eglise. Le cardinal Ratzinger lui-même, dans la préface du livre Tournés vers le Seigneur - l’orientation de la prière liturgique du père Uwe Michael Lang, a rappel é que l’abandon du latin et l’orientation du célébrant vers le peuple ne faisaient pas partie des conclusions du Concile. [destaques nossos]

Q.: Pour certains, qui ont fidèlement suivi le Concile, vos propos surprennent…

R.: Il ne s’agit pas d’abandonner le Concile, car il a déjà beaucoup influencé l’Eglise, comme dans son ouverture au monde. Mais, dans le même temps, il aurait fallu approfondir ce que nous possédions déjà. Il aurait fallu, comme dit le Concile, un changement ‘organique', sans brusquerie, sans abandonner le passé. L’Encyclique Ecclesia de Eucharistia de Jean Paul II (publiée en avril 2003, ndlr), et l’Instruction Redemptoris Sacramentum (avril 2004) qu’il avait demandée à la Congrégation, indiquent bien que quelque chose n’allait pas. Le pape parlait alors avec une certaine amertume de ce qui se passait. Ainsi, on ne peut pas dire que tout s’est bien passé, mais on ne peut pas dire non plus que tout s’est mal passé. Les réformes du Concile, par la façon dont elles ont été traduites et mises en place, n’ont pas porté les fruits espérés. [destaques nossos]

Q.: Concrètement, que faut-il faire?

R.: Il y a deux extrêmes à éviter: permettre à chaque prêtre ou évêque de faire ce qu’il veut, ce qui crée la confusion, ou, au contraire, abandonner complètement une vision adaptée au contexte moderne et s’enfermer dans le passé. Aujourd’hui, ces deux extrêmes continuent de croître. Quel est le juste milieu ?… Il convient de réfléchir un moment, de célébrer sérieusement et d’améliorer ce que nous faisons actuellement.

Q.: Doit-on attendre un document pontifical ou de votre Congrégation à ce sujet?

R.: Dans son livre L’esprit de la liturgie (publié en allemand en 2000, puis en français en 2001, ndlr), le cardinal Ratzinger avait présenté un cadre très complet de la question. Je crois que le pape est très conscient de ce qui se passe, qu’il étudie la question et qu’il faut faire quelque chose pour aller de l’avant. Il va prendre des mesures pour nous indiquer avec quel sérieux nous devons célébrer la liturgie. Il a la responsabilité que la liturgie devienne un signe d’édification de la foi et non un signe de scandale. Car, si la liturgie n’est pas capable de changer les chrétiens et de les faire devenir des témoins héroïques de l’Evangile, alors elle ne réalise pas sont but véritable. Celui qui a participé à la messe doit sortir de l’église convaincu que son engagement social, moral, politique et économique, est un engagement chrétien. [destaques nossos]

Q.: Les abus liturgiques sont-ils réellement si nombreux?

R.: Chaque jour, nous recevons tellement de lettres, signées, où les gens se lamentent des nombreux abus : des prêtres qui font ce qu’ils veulent, des évêques qui ferment les yeux ou, même, justifient ce que font leurs prêtres au nom du ‘renouveau’… Nous ne pouvons pas nous taire. Il est de notre responsabilité d’être vigilants. Car, à la fin, les gens vont assister à la messe tridentine et nos églises se vident. La messe tridentine n’appartient pas aux Lefebvristes. C’est le moment de cesser les affrontements et de voir si nous avons été fidèles aux instructions de la Constitution conciliaire Sacrosanctum Concilium . C’est pourquoi il faut de la discipline pour ce que nous faisons sur l’autel. Les règles sont bien indiquées dans le Missel romain et les documents de l’Eglise.

(…)

JSarto

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